Il défraie la chronique grâce à une innovation mathématique

La Presse- Le jeune Karim Ghariani, dix-neuf ans est un étudiant fraîchement débarqué à l’Institut national des sciences appliquées et de technologie de Tunis (Insat) où il poursuit des études combinées de mathématiques, physique et informatique.

Il défraie actuellement la chronique grâce à une formule mathématique baptisée tout bonnement Karimation, portant sur les nombres dit de Bernulli, du nom du mathématicien italien, à l’origine de nombreux théorèmes servant dans le calcul des polynômes et des probabilités notamment.

Depuis qu’il a déposé sa nouvelle formule sur le net par l’intermédiaire de Wikiversité, un site francophone de sauvegarde du patrimoine scientifique, Karim et Karimation continuent de susciter le débat, voire la controverse. Dans les campus, sur la toile et auprès de la communauté des enseignants.

La presse électronique lui dédie deux articles de présentation.

«Leaders.com.tn», une édition électronique franco-tunisienne parle d’«une saga précoce» réalisée par une «icône des mathématiques».

La revue espagnole en ligne Matematecalia, spécialisée dans les innovations mathématiques, reprend à son compte le commentaire du laboratoire américain de Los Alamos qui a retenu la proposition du jeune Karim pour son caractère «innovant et sa démonstration élégante et constructive».

N’ayant pas découvert à proprement parler un nouveau théorème, Karim a, cependant, introduit ce que d’aucuns qualifieront sans hésiter d’une innovation certaine dans la théorie des nombres.

«Ce qui est nouveau, ce n’est pas le résultat, mais plutôt la démonstration. Je n’ai rien inventé», assène à moult reprises le jeune prodige, qui a eu son Bac maths avec 17/20 de moyenne générale environ.

«En travaillant sur un problème de développement limité de la fonction tangente hyperbolique, j’ai été confronté à une série de nombres qui m’ont fortement intrigué. Leur sens m’a été révélé au bout de trois jours de calcul acharné. En fait, j’ai retrouvé fortuitement et sans le savoir les nombres de Bernoulli.»

A la différence près d’une démonstration jugée par tous «plus élégante, plus économique et nettement moins complexe, donc plus accessible aux étudiants.»

Un raccouri de logique d’utilité pédagogique certaine en somme. Pour un problème vieux de plus d’un siècle (1886), plus connu sous le nom de conjecture de Maurice d’Ocagne.

«J’ai consulté mes enseignants qui m’ont confirmé cette intuition mathématique», reconnaît ce garçon à la mine réjouie, malgré sa coupe de cheveux très carrée et ses lunettes aux lignes régulières.